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« Un été aux côtés des personnes sans-abri »

Tournée-rue sans-abri à Paris

 

Pour les Captifs, partir à la rencontre des personnes en situation de précarité n’est pas une question de saison. Eté comme hiver, nos tournées-rues se poursuivent, quelles que soient les conditions… Plongée dans le quotidien de l’association avec ce reportage de la Ville de Paris.

 

Pour les sans-abris, l’été n’est pas spécialement une période facile contrairement aux idées reçues, c’est pourquoi nous nous devons de tourner par tous les temps. Discussions et échanges étant au centre de ces rencontres pour recréer du lien social.

 

Blanche, responsable du secteur Paris 16, témoigne : « Notre mission est de faire le lien entre les personnes démunies et les associations ou structures compétentes pour les aider ». Ainsi plusieurs dizaines de personnes accueillies sont rencontrées de façon hebdomadaire par 25 bénévoles. Et pour créer un lien de confiance, la régularité des rencontres est essentielle, le même binôme s’efforce de tourner toujours le même jour, au même moment et au même endroit.

 

« Pendant l’été, les habitudes des personnes à la rue sont perturbées », témoigne à nouveau Blanche. Effectivement, comme pour une bonne partie de la France, l’été à Paris rime avec fermetures pour congés estivaux : associations, mais aussi espaces de solidarité comme les restaurants solidaires. Cela précarise d’autant plus ces personnes que nous rencontrons, d’où l’importance d’être présents de façon inconditionnelle.

 

Chaque semaine, pendant les tournées-rue, certaines personnes de la rue sont des habitués. « Cet homme-là ne voulait pas nous parler au début. Mais aujourd’hui, il nous a souri pour la première fois », confie Mahault, en service civique pour les Captifs depuis mars dernier.

 

D’autres sont des personnes en situation de précarité encore jamais rencontrées par les Captifs. Dans ce cas, le premier contact est parfois délicat. Tous ne souhaitent pas de prime abord nous rencontrer et engager la conversation. Mais à force de patience, semaines après semaines, les bénévoles arrivent généralement à créer un lien avec ces personnes de la rue qui finissent par s’ouvrir.

 

Blanche rappelle : « Notre principe de base, c’est de venir « les mains nues ». Nous nous contentons de discuter avec les personnes et les invitons à venir d’elles-mêmes à nos permanences ». Notre souhait est que les personnes de la rue d’elles-mêmes fassent la démarche de venir dans nos antennes pour être ensuite orientées vers des structures d’aide sociale. « C’est un processus long qui demande de l’engagement sur la durée mais qui permet d’éviter de retourner à la rue deux semaines après avoir obtenu un logement social », explique la responsable de Paris 16.

 

© François Grunberg / Ville de Paris

 

L’intégralité de l’article est à lire ici.