La précarité sociale dans la rue

Dans les grandes métropoles, les SDF faisant face à une situation de très grande précarité viennent d’horizons divers. Ils sont soit français, soit ressortissants européens, soit originaires de pays du sud et ont choisi de migrer vers la France ou vers un autre pays européen mais ne sont pas encore parvenus à le rejoindre.

 

Migrants du Sud en quête d’un avenir meilleur

Migrants en situation de précarité

Les migrants en provenance de pays du Sud fuient dans leur pays l’absence de perspectives due aux dérèglements climatiques, à la violence des conflits communautaires, au chômage. Ils tentent le tout pour le tout en partant pour le grand voyage. En Europe, ils espèrent trouver une protection, du travail et de l’argent à envoyer à leur famille, qui bien souvent, les a aidés en finançant leur voyage.
Lors de leur voyage, les migrants affrontent beaucoup d’hostilité et peuvent pour certains frôler la mort et en être traumatisés. Par ailleurs, une fois sur le sol français, même si leur situation reste précaire, d’autant que pour la majorité d’entre eux, ils n’obtiendront pas le droit d’asile ou qu’ils ne pourront pas faire régulariser leur situation administrative, ils chercheront tout de même à rester en France, souvent sous la pression directe ou indirecte de leur famille au pays qui a « misé » sur eux, ou parce que les conditions de vie au pays sont encore plus dangereuses que celles de la rue en France.

 

Roumains et migrants de l’Est

Les ressortissants européens viennent principalement des pays de l’Est : Pologne, Roumanie, Bulgarie. A la différence des migrants du sud, ils ont déjà des parcours de marginalité marqués par des formes d’exclusion familiale, de pauvreté matérielle, qui contraste par rapport aux conditions de vie moyennes de leur pays d’origine. Certains de ces sans-abris continuent de faire des allers-retours au pays. C’est fréquent notamment chez les Roumains. Les Polonais, par contre, auront davantage tendance à rester en France. 

 

Sans-abris français

Les sans-abris français ont traversé des successions de ruptures relationnelles dans leur existence. Beaucoup n’ont pas connu leurs parents et ont grandi dans les établissements de l’ancienne DASS. Ils ont fui eux aussi, souvent leurs proches en pensant que leur absence était préférable.

 

Alcoolisme et addictionsAlcoolisme et maladies psychiques

Dans la rue, les problématiques sanitaires sont lourdes, en particulier dans les champs de la santé mentale et des addictions. Ainsi, l’enquête Samenta réalisée par le Samu Social de Paris en 2009, nous apprend que 1/3 des personnes SDF en Ile-de-France présentent des souffrances psychiatriques sévères : troubles délirants, schizophrénie, dépression et syndromes post-traumatiques. Par ailleurs, 2/3 des personnes déclarent des consommations d’alcool à risques, tandis que 13% déclarent consommer des drogues (Enquête Hyptéac, observatoire du Samu Social de Paris, 2013).

 

Pour en savoir plus sur la précarité avec l’association Aux captifs, la libération: