Paul, jeune pro à la colocation solidaire de Valgiros, témoigne

Colocation Solidaire Valgiros de l'association Aux captifs, la libération pour ancien SDF.

Dans sa vie professionnelle, Paul de Braquilanges, 26 ans et diplômé de l’ESCP, est cadre dans le groupe d’agroalimentaire Savencia. Dans sa vie privée, il vit depuis septembre 2022 dans la colocation solidaire Valgiros, le centre d’hébergement et de stabilisation piloté par Aux captifs, la libération, situé dans le 15e arr. de Paris. Ce centre accueille plus de 20 personnes sorties de la rue  et 9 bénévoles, qui, à l’instar de Paul, ont choisi de vivre au quotidien cette aventure solidaire. Paul nous partage son expérience, et espère inspirer de nouveaux volontaires à suivre son exemple.

« Quand j’ai rejoint Valgiros, mon objectif n’était pas de délaisser certaines facettes de ma vie comme mes amis, mon travail ou même ma famille. Je voulais réussir à grandir dans tous ces aspects ainsi que dans ma relation avec les plus nécessiteux ». Néanmoins, Paul est loin de voir son action à Valgiros comme une vocation missionnaire. « Je ne suis pas Parisien et je voulais réellement m’installer dans une colocation à Paris avec pour objectif de vivre des moments du quotidien avec les résidents. Je pensais, et mon impression s’est confirmée, qu’il est difficile de se présenter avec la volonté de « sauver » les gens. C’est orgueilleux de penser cela et il faut plutôt se concentrer sur donner de la joie au sein de petits moments partagés. Nous ne sommes pas des travailleurs sociaux et les situations des personnes accueillies nous dépassent souvent ». Selon lui, rester soi-même au sein de la colocation et vivre pleinement chaque instant passé est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à ses colocs. « Il ne faut pas s’exclure avec les exclus à mon avis. La vie pour un volontaire, ici, n’est pas une vie d’ermite ».

Aujourd’hui, Paul est fier d’avoir réussi à concilier toutes les parties de sa vie sans faire de concession et d’avoir même renforcé sa foi. « Valgiros est vraiment un lieu fertile pour la foi catholique et je pense qu’il m’a permis de la faire croître, et même de la faire rayonner, auprès des personnes avec qui je vis ». Paul a l’impression d’avoir trouvé tout ce qu’il cherchait dans cette aventure. « Valgi, ce sont des grands moments de partage et un vrai esprit de fraternité avec tout le monde. J’ai rencontré des gens extraordinaires, les volontaires avec moi sont devenus des amis que je vais garder longtemps et l’équipe sociale a toujours su être là pour nous écouter, nous pousser et maintenir une belle dynamique entre tous ».

Il ajoute : « C’est un projet tellement ambitieux qu’il y aura toujours des choses à améliorer bien sûr mais cette aventure est portée par des gens incroyables qui subliment beaucoup de moments. Il faut leur faire confiance ». Là-bas, Paul a pu vivre des instants de cohabitation, des repas cuisinés par lui ou par ses colocataires, des évènements comme récemment l’inauguration du jardin de la colocation en juin ou encore la visite du Puy du Fou en juillet. 

Si son temps à Valgiros est encore loin d’être révolu, celui-ci a déjà vécu une grande expérience qui lui servira toute sa vie. En adoptant une approche simple et humble, il a tissé des liens forts et a amené de la joie au jour le jour à des personnes qui s’étaient emmurées socialement et qui ne trouvaient plus de réconfort dans leur quotidien. En bref, il a le sentiment d’avoir « à son échelle apporté sa pierre à l’édifice ». Si vous aussi, vous voulez suivre l’exemple de Paul et que vous êtes prêt à connaître une aventure hors du commun tout en gardant votre travail, vos amis et votre famille, n’attendez plus ! Contactez l.decarrere@captifs.fr pour plus d’informations.

Devenez bénévole aux Captifs !

Témoignage de Soeur Stéphanie, bénévole au sein de l'association Aux captifs, la libération

Sœur Stéphanie est bénévole pour Aux captifs, la libération depuis septembre 2022, et salariée chargée de l’appel et de l’accueil des bénévoles depuis 2023. En cette rentrée, elle lance un appel pour renforcer l’équipe des 333 bénévoles déjà engagés à nos côtés.

« Quand je suis arrivée en tant que bénévole aux Captifs, j’ai découvert un univers qui m’a poussé à vouloir toujours plus m’impliquer et à me réapproprier des talents que j’avais enfouis ». Sœur Stéphanie s’est d’abord engagée comme bénévole avec l’association sur l’antenne de Sainte Rita (Paris, 9e) avant de venir mettre à profit ses compétences humaines et administratives en tant que salariée au siège (Paris, 11e).  Elle considère aujourd’hui son expérience chez les Captifs comme un véritable enrichissement personnel et invite toute personne motivée à rejoindre l’équipe des bénévoles. « Se confronter à un monde totalement différent du sien, avec au début peu de connaissances ou de formation, peut faire peur mais cela nous éloigne de notre zone de confort et nous permet véritablement de grandir ! ». Trouver la fraternité dans l’altérité n’est évidemment pas simple mais selon elle, ce sont souvent les personnes que nous rencontrons dans la rue qui nous aident sur ce chemin. « Je n’aime pas dire les « accueillis » car pour les nouveaux bénévoles, c’est souvent l’inverse qui se produit : ils sont accueillis par les personnes de la rue. Ce sont les personnes que nous rencontrons qui nous montrent la voie, ils nous donnent les codes pour se rapprocher d’eux et nous reçoivent dans leur univers. Vouloir s’imposer à eux peut être maladroit voire violent, ils veulent garder une liberté dans leurs choix, symbole de leur dignité humaine, il faut se laisser guider pour ne pas nier cette dernière ».

Sœur Stéphanie voit le bénévolat au sein d’Aux captifs, la libération comme une façon de reprendre le temps de s’écouter, d’échanger dans un monde toujours plus fragmenté et pressé. « Avec les personnes que l’on rencontre, on apprend à regoûter la valeur de l’instant présent. Chaque jour est pour eux un cadeau qui leur permet de vivre pleinement chaque moment qu’ils partagent ensuite avec les bénévoles. C’est pourquoi il y a un grand défi de stabilité chez ceux qui s’engagent avec nous (au moins 2 ans) ». Mais cette implication permet à chacun de vivre des expériences fortes qui les confortent dans leur initiative, comme ce fut le cas lors des « prières-rue » pour sœur Stéphanie, qui fréquente celles de l’antenne St Germain de Charonne (Paris, 20e). « Lors des intentions de prière, j’ai vraiment eu l’impression qu’ils m’aidaient à prier. C’était une communion vibrante des pauvres avec Dieu ». Elle souligne aussi la joie de rentrer dans la famille Captifs. « Chacun fait comme il le souhaite mais une fois le seuil franchi, il est difficile de ne pas se laisser transporter par la bienveillance de l’association. Il y a un véritable souci d’avancer entre bénévoles, salariés et accueillis et de vivre ensemble des formations, des temps de convivialité ou d’ambassade pour présenter nos projets ».

Sœur Stéphanie nous rappelle aussi que peu importe les capacités ou la formation, chacun est le bienvenu et peut jouer le rôle d’une oreille attentive aux histoires de vie des accueillis. C’est pourquoi nous avons toujours besoin de bénévoles alors n’hésitez pas à contacter rh@captifs.fr pour plus d’informations.

Lourdes, un temps fort de l’été pour les Captifs

L'association Aux captifs, la libération en séjour à Lourdes pour la Saint Laurent

Du 6 au 11 août 2023, un groupe de 23 « Captifs » (salariés, bénévoles, personnes accueillies par l’association) a participé au pèlerinage annuel de Lourdes, organisé par le réseau Saint Laurent. Ce réseau fédère différentes associations qui partagent un chemin de fraternité et de foi avec les plus pauvres, et cette année, il a réuni 1200 pèlerins dans le Sanctuaire Notre-Dame de Lourdes !

« Une expérience formidable ». Les « Captifs » qui ont participé au pèlerinage à Lourdes sont unanimes : la semaine passée, tous ensemble, restera gravée dans leur cœur. Loin de la rue et de la ville, chacun a pu vivre un beau moment de ressourcement, au cœur de la cité mariale et au pied des montagnes. Chaque année, depuis 4 ans, notre association Aux captifs, la libération propose à ceux qui le souhaitent de participer au pèlerinage à Lourdes, organisé par le réseau Saint Laurent. Cette année, 2 équipes ont répondu présentes : celle de l’Espace Marcel Olivier (EMO, Paris, 9e) et celle de Sainte Jeanne-de-Chantal (Paris, 16e). Au total, 23 personnes, accueillies par ces antennes, mais aussi salariées ou bénévoles sont parties de Paris.  « Des temps forts ont été vécus, raconte Apolline, responsable de l’EMO. Des moments en frat – en petits groupes – où les antennes étaient mélangées, pour lire et échanger sur les Evangiles. Mais aussi des moments en groupe, dont un temps de prière, intense en émotions, animé notamment par notre aumônier, le Père Olivier Segui à la chapelle de la Cité Saint-Pierre. Cette prière a été dédiée aux personnes connues des Captifs, et décédées cette année. S’en est suivie une procession chantante jusqu’au sanctuaire pour y déposer un cierge ». 

Deux autres temps forts ont marqué les participants : la grande messe le 10 août, en l’honneur de Saint Laurent… Mais aussi la randonnée du Béout. Cette randonnée, qui part de Lourdes et qui monte jusqu’en haut d’un pic où l’on peut admirer la ville de Lourdes, n’était pas simple du tout pour des personnes qui se déplacent très peu dans leur vie quotidienne. « Certains participants n’avaient pas marché depuis très longtemps, raconte une accompagnatrice. Mais ce sont eux qui ont insisté pour la faire, et ils étaient particulièrement fiers de l’avoir réussie ». Il parait que cette aventure a même donné envie à certains de revenir !

Témoignage de Lahouari à l’Assemblée nationale

L'association Aux captifs, la libération à l'Assemblée Nationale

Le  6 juillet 2023, Lahouari, un habitué de notre antenne Saint-Vincent-de-Paul (Paris, 10ème), a pris la parole à l’Assemblée nationale, devant des parlementaires et la secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance Charlotte Caubel. Une prise de parole organisée par l’association Les Oubliés de la République*, qui a lui a permis de raconter son parcours de vie.

Les galères de la rue, la « crainte d’ouvrir les portes des centres d’accueil », mais aussi la rencontre bienveillante avec Antoine Payeur, le responsable de l’association Aux captifs, la libération dans le 10e arrondissement de Paris… En quelques minutes, Lahouari a planté le décor de sa vie, devant des parlementaires attentifs. Il a expliqué comment Antoine a su le comprendre et l’écouter malgré son attitude craintive vis-à-vis des associations.  En côtoyant Aux captifs, la libération, il constate avec surprise que l’équipe de l’association possède une vraie fibre sociale et que tous travaillent avec leur cœur. Ce contact sincère et généreux a touché Lahouari de plein fouet. « Ça m’a foudroyé ! »

Lahouri a toujours mis un point d’honneur à rester propre, à trouver des petits travaux et des petites missions pour vivre. La plupart des personnes avec lesquelles il travaille ne sont pas conscientes de sa situation. Il n’a pas non plus cette aigreur qu’on ressent souvent quand « on tombe dans la galère ». « Le plus souvent, lorsqu’on se retrouve dans cette situation, on en veut à tout le monde et on accuse telle ou telle personne de notre malheur. » A cette aigreur, Lahouari a décidé de dire NON !

Lahouari était heureux de prendre la parole et d’être en face de personnes qui l’écoutent. Il ajoute que « c’est de l’écoute que les gens peuvent offrir aux personnes de la rue, pas forcément un café ou de l’argent, mais une belle écoute. » Sans cette écoute, les personnes de la rue peuvent devenir agressives. « Cette petite attention rend digne et fier. »

* https://www.oubliesrepublique.fr/

Rétrospective en images :
https://vimeo.com/849203419

Vidéo sur une captivité méconnue : la prostitution

Vidéo reportage sur la prostitution. Aux captifs, la libération

Nous sommes heureux de vous faire découvrir un reportage immersif inédit réalisé par Néo – média social positif – auprès de Jean-Baptiste G., bénévole de l’antenne Lazare (Paris, 16e), dans le Bois de Boulogne. L’occasion de découvrir les coulisses d’une captivité méconnue, la prostitution, pleine de souffrance et de violence, où de nombreux réseaux de traite des êtres humains sont à l’œuvre.  Si sortir de la prostitution est un choix que toutes les personnes rencontrées n’expriment pas, vous verrez qu’elles trouvent néanmoins auprès d’Aux captifs, la libération un réconfort certain à travers des moments chaleureux.  En effet, chaque tournée – rue est l’occasion de leur offrir un café et une écoute bienveillante. Depuis 1981, Aux Captifs, la libération, accompagne les personnes victimes de la prostitution. Merci de partager cette vidéo à vos proches, pour nous aider à faire connaitre notre action.

Pour nous soutenir RDV ici 👉 https://bit.ly/3EseOBf

Découvrez la renaissance d’Azédine, ancien résident de Valgiros

Azédine, entouré de ses colocataires de Valgiros.

Malgré la rue et son autisme, Azédine a su accepter l’aide des Captifs et retrouver une vie stable. Les cinq années au sein de la colocation solidaire de Valgiros lui ont fait regagner confiance et l’ont poussé à entreprendre une démarche de réinsertion avec le soutien de travailleurs sociaux comme Alison Boirel. Celle-ci se fait témoin de la volonté d’Azédine et de son engagement, qui lui auront permis de trouver du travail dans un magasin d’alimentation, poste qu’il occupe depuis désormais 10 mois. Son handicap, qu’il affiche sans honte sur son CV, complique ses relations avec ses collègues mais grâce à Valentin, le chef adjoint de l’épicerie qui l’a engagé, Azédine s’intègre de mieux en mieux. Ses 4 ans de rue n’ont pas entamé sa joie de vivre et ses passions comme les mathématiques, l’astronomie ou encore la musique de Georges Brassens sont toujours aussi présentes. Plongez dans le quotidien d’Un Homme debout qui par son abnégation et la bonté de son entourage a su se reconstruire !

Vous voulez découvrir ce témoignage en entier, RDV ici :  https://boutique.och-ombresetlumiere.fr/

Rejoignez-nous : devenez bénévole pour Aux captifs, la libération

À la recherche de nouvelles façons de vous impliquer et d’apporter votre soutien ? Découvrez les histoires inspirantes de nos bénévoles engagés dans l’antenne de Lyon, qui, à travers leur dévouement, apportent de l’espoir, de l’amitié et de la dignité aux personnes les plus vulnérables de notre société.

La rentrée approche, et avec elle, l’opportunité de s’engager dans une association. Aux captifs, la libération se consacre à tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin, qu’ils soient à la rue ou en situation de prostitution. Nous recherchons des bénévoles dévoués pour rejoindre nos équipes de maraude (tournée-rue). Deux témoignages de nos bénévoles en disent long sur la puissance de notre engagement.

Jean-Marc et Morgane : créer des liens et donner de l’espoir

« L’histoire de Jean-Marc témoigne de l’importance de créer un espace où les cœurs peuvent s’ouvrir. À travers nos maraudes et notre accueil fraternel, Jean-Marc a trouvé un endroit où il se sent en confiance pour partager son parcours de vie difficile, marqué par la perte tragique de sa fille. Jean-Marc partage avec émotion qu’il n’avait pas pu parler de ses difficultés depuis très longtemps, et que les Captifs lui offrent un lieu de soutien et de compréhension. Sa quête spirituelle l’a également amené sur le chemin du baptême, une étape qu’il aborde avec espoir dans une autre paroisse lyonnaise.

Morgane, de son côté, a trouvé dans notre association le tremplin dont elle avait besoin pour sortir de la rue et de la drogue. Après avoir quitté ce monde douloureux, cette ancienne SDF s’est installée près de sa mère, à quelques minutes de Lyon. Notre intervention pour lui offrir une retraite chez les sœurs de l’Agneau a été un tournant dans sa vie. Morgane reste en contact avec nous, témoignant de l’impact durable de nos rencontres régulières dans sa vie. »

Témoignage de Gabrielle, bénévole à Lyon.

Esther : un voyage vers une nouvelle vie

« L’histoire d’Esther nous rappelle que chaque geste de compassion peut avoir un impact profond et durable. Nos rencontres en rue nous ont permis de connaître Esther, une personne en situation de prostitution, dont la proximité avec le Seigneur nous a émus. Au fil du temps, une amitié solide s’est tissée, marquée par des éclats de rire et des moments de prière partagés. Le destin d’Esther a pris un nouveau tournant avec un Parcours de Sortie de Prostitution (PSP), sa régularisation et un nouvel emploi. Elle a pardonné à ses bourreaux, reconstruit sa vie, et même donné naissance à une petite fille. »

Témoignage de David, bénévole à Lyon.

Ces témoignages vibrants illustrent la valeur du dévouement de nos bénévoles. Notre association recherche des bénévoles prêts à rejoindre nos équipes pour établir des liens d’amitié, de respect et d’espoir. Si vous souhaitez participer à cette aventure humaine, nous vous invitons chaleureusement à vous joindre à nous !

Contact : rh@captifs.fr

« Avec ces 15 habitués et l’ensemble des bénévoles, nous formons une famille »

Aux Captifs, nous ne sommes rien sans nos bénévoles. Leur engagement est clé dans le fonctionnement de notre association. Partez à la rencontre de l’un d’eux, aujourd’hui Martine, bénévole à Saint-Nizier, notre antenne de Lyon, qui s’apprête à accueillir son premier salarié à la rentrée.

L ’antenne du 2e arrondissement de Lyon à Saint-Nizier accueille des personnes en situation de prostitution et de précarité depuis 2018. L’ensemble de son activité comprend :

– les tournées-rue (maraudes) hebdomadaires à mains nues.

– la prière-rue mensuelle : une prière, comme dans toute antenne Captifs, à laquelle tout le monde est invité, y compris les personnes d’autres confessions religieuses qui le souhaitent. « C’est très beau, elles en profitent, elles aussi, à leur façon. », nous confie Martine, bénévole à l’antenne depuis 2021. Cette prière est suivie d’un dîner préparé avec les personnes accueillies, et partagé tous ensemble de façon chaleureuse.

– un accueil de jour, tous les jeudis après-midi tenu par Martine et une équipe de 9 autres bénévoles. « L’accueil est un rituel hebdomadaire pour une quinzaine de personnes accueillies venues de tout Lyon. Avec ces 15 habitués et l’ensemble des bénévoles, nous formons une famille. Réellement la fidélité de notre présence à tous, aussi bien accueillis que bénévoles, a créé des liens d’amour très forts entre nous. », explique-t-elle.

Aussi, Martine connaît bien le monde de la précarité qu’elle côtoie en tant que bénévole dans diverses associations lyonnaises depuis une dizaine d’années. Et pour elle, l’approche des Captifs avec ses valeurs de gratuité, inconditionnalité, fidélité et intégralité, l’a touchée droit au cœur : « Je connaissais déjà la précarité, mais là, lorsque j’ai compris l’approche des Captifs, j’ai réalisé que j’étais tombée dans le monde de l’amour, tout simplement. Alors quand on m’a proposée d’ouvrir cet accueil de jour, je n’ai pas hésité, j’ai dit oui tout de suite ! » De plus, pour beaucoup de personnes qu’elle rencontre, l’approche des Captifs, avec son coté fraternel, est très importante. Elle apaise la solitude dont beaucoup souffrent. « D’ailleurs 2 personnes que j’accompagne m’ont demandé si elles pouvaient m’appeler « mama », ce qui me touche énormément. Quand elles ont des problèmes de santé, et qu’elles ont besoin d’aller à l’hôpital par exemple, et bien, c’est à moi qu’elles demandent de les accompagner, comme elles le demanderaient à leurs parents s’ils étaient là ». Elle ajoute : « En ce qui concerne les personnes très blessées dans leur cœur, j’ai pu à mon tour constater qu’arriver à accepter de l’amour est pour elles le premier pas vers une liberté qui peut rendre possible un désir de renaître, et reprendre un chemin constructif ! D’où mon application et implication pour que notre équipe d’accueil de jour soit bien ce vecteur d’amour gratuit. »

Par conséquent, puisque la présence des Captifs dans une ville comme Lyon répond à un réel besoin pour les personnes accueillies, l’antenne de Saint-Nizier va déployer ses ailes avec l’arrivée de son premier salarié en septembre 2023. « Cette personne sera d’une aide précieuse pour ouvrir des passerelles avec les autres associations lyonnaises. Et elle sera très utile pour savoir où on peut diriger les personnes dans la mesure de leurs besoins. », conclut Martine.

Merci à l’association Le Maillon de soutenir le programme du Développement en régions des Captifs.

Soutenez notre antenne de Lyon : https://don.captifs.fr/lyon-saint-nizier

Les Captifs aux JMJ !

Cette année les Journées Mondiales de la Jeunesse avaient lieu au Portugal, à Lisbonne du 1er au 6 août 2023. Ce sont 1,5 million de personnes qui se sont retrouvées pour vivre des temps forts avec le Pape, dont 42 mille Français.

Et pour la première fois, cette édition avait un espace dédié aux jeunes professionnels français. Sur le parvis de l’église Santos-o-Velho, l’équipe nationale des « jeunes pros » de la Conférence des Evêques de France a organisé des conférences et des tables rondes, ainsi qu’un village des associations avec des stands, une buvette et une scène.

Ces stands ont accueilli diverses associations pendant 4 après-midis pour permettre aux jeunes professionnels de trouver un lieu où s’engager pour l’année suivante. Les Captifs ont tenu un stand le jeudi et le vendredi afin de donner envie à de futurs bénévoles de nous rejoindre !

Malgré le vent et la chaleur, de nombreuses personnes sont venues se renseigner sur les actions de l’association. Beaucoup de Lyonnais sont passés par le stand pour prendre le contact de l’antenne locale. Plusieurs curieux sont repartis avec le magazine Mains nues pour comprendre ce que vivent les bénévoles dans les différentes antennes.

Si nous ne savons pas encore combien deviendront bénévoles, nous pouvons d’ores et déjà dire que tous ont changé de regard sur la précarité et la prostitution !