Ils s’engagent avec nous : Mathilde, responsable bénévole de l’antenne de Lyon .

Ancienne parisienne, Mathilde a découvert les Captifs… en arrivant à Lyon ! Il y a 5 ans, avec d’autres jeunes de la paroisse de Saint-Nizier, ils ont cherché une association pour les accompagner dans leur démarche vers les personnes de la rue. Deux d’entre eux sont allés frapper à la porte des Captifs à Paris.

Pourquoi les Captifs ? « A cause des mains-nues » s’exclame Mathilde quand on l’interroge. C’est cette spécificité qui l’a attirée :

« Dès le départ, on était dans cette démarche-là. Je crois qu’au début nous y sommes allés avec des Thermos, mais très vite l’idée c’était simplement d’aller les rencontrer. Connaissant ce fonctionnement pour les Captifs, on est allé vers cette association précisément. ».

A Lyon, il y a très peu, voire aucune, associations avec ce fonctionnement « à mains nues ». Plus que n’importe quelle antenne, les antennes en région vivent littéralement ce système de gratuité. Composée de bénévoles uniquement, l’équipe de Lyon ne propose aucun accompagnement social.

Le but premier ? Rencontrer l’autre dans son intégralité, non pas le sortir de la rue, mais venir à lui et être présent avec lui.

Une fois qu’ils se sont apprivoisés et sont devenus amis, les bénévoles et personnes de la rue vivent la relation dans une grande liberté, sans attente de présence aux différents événements de l’antenne (prière-rue mensuelle, etc.).

Depuis le mois de novembre, les Lyonnais ont aussi mis en place un accueil fraternel pour recevoir une fois par semaine, les personnes rencontrées. Mais qu’ils viennent ou pas, il n’y a pas d’enjeu dans l’amitié.  « Et pour ceux qui sont en grande souffrance, lors des tournées-rue, il arrive que nous les orientions vers des partenariats (comme le Samu social par exemple). Cela nous a aidé à ne pas nous sentir seuls. ».

En tant que responsable d’antenne, bénévole, Mathilde est attentive à ce que chacun trouve sa place, bénévole comme accueilli, dans un cadre sécurisant. Son rôle est de garantir l’unité et la gratuité. Le plus important étant de garder au cœur la mission principale : aller à la rencontrer et aimer nos frères de la rue. Malgré la distance qui la sépare du siège, Mathilde ne se sent pas isolée.

« On n’est jamais seul ! remarque-t-elle. Et rares sont les décisions qu’elle prend sans consulter les équipes : le coordinateur pour la précarité, le coordinateur pour le pôle prostitution, le coordinateur de la prière-rue et celui de l’accueil fraternel et le siège à Paris l’accompagnent à chaque pas. ».

Mathilde

Voilà comment tourne une belle structure de 24 bénévoles Captifs, qui chaque semaine, sillonnent Lyon pour porter le Christ dans la rue.