Définition de la précarité

La précarité concerne les hommes et les femmes qui sont dans une situation d’insécurité à cause de la difficulté de leurs conditions de vie.

 

Précarité en France ©esprit-photo.comUne précarité très partagée

Après les chocs pétroliers des années 70 et plus encore dans le courant des années 80, les trente glorieuses des pays développés – qui sont marquées tout autant par l’abondance que par une montée en puissance de l’individualisme et du consumérisme – laissent place à une crise économique et sociale qui fait grandir un sentiment d’incertitude de la majorité des individus sur la crédibilité d’une amélioration sans fin de leurs conditions matérielles de vie. Ce sentiment très partagé est le corolaire d’une réalité très objective de difficultés auxquelles font face les « précaires » qui ne peuvent plus garantir les conditions de leur autonomie et qui deviennent par conséquent dépendants. Leur  principale précarité est la conséquence de l’absence de travail, des ruptures conjugales et in fine de leur difficulté d’accès à des ressources régulières et suffisantes. En corolaire, les questions sont nombreuses pour celui qui chute : Comment garder mon logement ? Comment retrouver un travail ? Comment participer à une vie sociale ? Comment rester en bonne santé ?

 

Sans abri à Paris ©esprit-photo.comLa grande précarité

Dans les années 80 et 90, la grande précarité devient une réalité crue illustrée en particulier par le phénomène sociale du sans-abrisme d’adultes qui ont perdu leur emploi. Ils retrouvent dans la rue les jeunes en errance aux existences marquées par la vie en bandes et la consommation de drogue. Les puissances publiques développent une politique pour limiter les dommages sociaux de la crise en particulier avec l’instauration du Revenu Minimum d’Insertion (1988). De leur côté, les travailleurs sociaux innovent dans leur pratiques d’intervention en s’inspirant du principe d’ « outreach », « aller-vers », notamment par le développement des « clubs de prévention spécialisée » où des éducateurs spécialisés rejoignent les jeunes dans leurs propres environnements. Le secteur hospitalier inspire également la création par Xavier Emmanuelli du Samu Social et de son numéro d’urgence 115 (novembre 1993) tandis que le milieu du showbiz, avec Coluche, donne naissance aux très médiatiques « Restos du Cœur » (1985). C’est également dans les années 70 que le père Patrick Giros fonde Aux captifs, la libération (1981) en développant les premières maraudes auprès des personnes à la rue.

 

Dans les années 80 et 90, de nombreux films en Europe et aux Etats-Unis reprennent la thématique de la grande précarité à la rue (Une époque formidable, 1991, La crise, 1992) et des sondages indiquent régulièrement la crainte forte de « se retrouver à la rue. Voir le sondage Ouest France « La peur de tomber dans la précarité ».

 

Pour en savoir plus sur la précarité avec l’association Aux captifs, la libération :