Notre association aux valeurs chrétiennes se nourrit et s’inspire du témoignage de personnes ayant marqué l’histoire et ouvert des chemins de mission et de compassion nouveaux. Patrick Giros, fondateur de l’association, en est une.
Patrick Giros (1939-2002): fondateur de l’association
Né en 1939, Patrick Giros a été ordonné prêtre en 1968, après avoir effectué ses études au séminaire Saint-Sulpice, à Issy-les-Moulineaux. Il est envoyé dans une paroisse du Nord parisien, où il intervient auprès des « loubards », une population particulièrement décimée par la drogue. Il y crée un club de prévention, la TVAS (pour les quartiers couverts : Trinité, Vintimille, Anvers, Sacré-Cœur).
En 1980, il est nommé vicaire à la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal, dans le 16ème arrondissement de Paris. Le curé d’alors, Jean-Marie Lustiger, l’encourage à creuser son expérience en vue d’une présence évangélique et ecclésiale dans la rue. En 1981, il fonde l’association Aux captifs, la libération. Autour de Patrick Giros, les premiers bénévoles vont à la rencontre des femmes et hommes en situation de prostitution au Bois de Boulogne, au Trocadéro ou à la porte Dauphine. C’est le début des tournées-rue.
En 1983, Patrick Giros est nommé chapelain à Saint-Leu-Saint-Gilles. Il découvre alors le Forum des Halles, la prostitution dans la rue Saint-Denis, le plateau de Beaubourg.
Dans les années 1990, Patrick Giros fait le choix de la professionnalisation des effectifs, profitant notamment des emplois aidés, comme les emplois-jeunes créés en 1997. Désormais, des travailleurs salariés accompagnent le travail des équipes bénévoles. Il lance également la Fraternité, un groupe réunissant des bénévoles, des personnes de la rue et des salariés. Elle proposait à la fois un accompagnement spirituel et une formation.
En 2000, Patrick Giros donne l’impulsion à ce qui deviendra le collectif Les Morts de la rue. Créé en 2002, ce collectif réunit des associations proches des personnes de la rue qui mènent des actions en hommage aux personnes mortes à la rue.
Le 28 novembre 2002, Patrick Giros est rappelé à Dieu. Il avait 63 ans. Les Captifs sont confiés à la gouvernance de Mgr Antoine Hérouard.
Des intuitions prophétiques
La père Patrick Giros a marqué ses contemporains par 5 intuitions fortes:
- une dynamique de rencontres sur les territoires de vie des personnes de la rue, sous la forme de tournée-rue les mains nues c’est à dire en se donnant soi-même avant de donner quoi que ce soit.
- un travail social authentiquement humain, centré sur la personne, son histoire, ses ressources, sa liberté, sans « saucissonnage ».
- une collaboration entre bénévoles et salariés, chacun étant signes de cette complémentarité entre charité et compétences.
- la prise en considération de la dimension spirituelle des personnes de la rue.
- l’Eglise comme porteuse de sacrements et signe de miséricorde pour les exclus.
Pour en savoir plus sur les valeurs et inspirations de l’association Aux captifs, la libération :
