Nouvelle travailleuse sociale aux Captifs : Clara nous raconte ses premières impressions

 

Parce que travailler dans le domaine social auprès des personnes en grande précarité n’a rien d’anodin, Clara Hot, toute nouvelle salariée nous raconte ses premières impressions en tant que travailleuse sociale pour l’association Aux captifs, la libération.

 

« La première fois que j’ai entendu parler des Captifs, ce sont ses mains nues qui m’ont interpellée. Une approche différente, pleine d’humilité qui m’a poussée à repenser à cette association, quelques mois plus tard, lors de ma recherche d’alternance comme première expérience pro dans le domaine social. Le goût d’être ensemble, le goût de célébrer a fini de me séduire pour postuler aux Captifs.

 

C’est donc rue Marsoulan, à l’antenne de l’Immaculée Conception (Paris 12e), que je vais mettre en pratique ma reconversion en tant qu’éducatrice spécialisée pendant 3 ans d’apprentissage. Après 7 ans d’études et d’expériences pro dans le design graphique, j’ai fini par admettre que les missions bénévoles qui occupaient mes week-ends, non seulement m’apportaient bien plus d’épanouissement, mais surtout correspondaient davantage à mes appétences.

 

Dès mon arrivée et même avant, lors de mon entretien avec Paul, le responsable de l’antenne, le cadre était clairement posé : je ne suis pas là pour remplacer quelqu’un, je ne suis pas là pour remplir un poste pour pas cher, je suis là pour apprendre. Et depuis, c’est bien ainsi que j’ai été considérée par l’ensemble de l’équipe, pour ma plus grande joie.

 

Cette première année sera celle de la découverte du travail social en zyeutant systématiquement au-dessus de l’épaule de Domitille, ma maître d’apprentissage. Mais surtout créer des liens avec les accueillis lors des tournées-rue (maraudes), des permanences et lors des sorties dont on m’a confié l’organisation.

 

En quelques semaines, je suis heureuse d’avoir pu initier des échanges amicaux avec certains accueillis, amorcer une approche vers d’autres, rencontrer des visages fatigués mais souriants en rue. Et dans tous les cas, échanger avec des hommes et des femmes en prenant le temps, loin de l’assistanat ni dans l’urgence matérielle.

 

C’est avec une grande hâte que j’entame cette année, hâte de monter en compétences, hâte de prendre en autonomie et en responsabilités, hâte de tout connaître. Mais une hâte mesurée en ce qui concerne le lien avec les accueillis car j’ai bien compris que c’est tout doucement, pas à pas, que la confiance va se créer solidement. »