La rue et la Parole

Le cœur de notre accompagnement des personnes exclues consiste à remettre de la relation là où elle a été rompue. Retisser des liens avec autrui, permettre à chacun de se réconcilier avec soi-même…mais aussi avec Dieu. Le travail autour d’une pastorale de la rue est ainsi un pilier de l’association : donner aux personnes de la rue accès à la Parole de Dieu, aux sacrements (baptême, eucharistie, réconciliation…), et à une vie spirituelle.

 

Sens de l'existence et de la vie ©Damien PeyretInterroger le sens de l’existence

Le travail pour restaurer chez ces personnes la relation à soi et aux autres ne doit pas faire oublier la relation à Dieu. Le projet des Captifs n’est pas seulement de trouver une filière de réinsertion, mais de proposer un cheminement spirituel visant à interroger le sens de l’existence et à favoriser un travail de réconciliation avec son histoire. Cette démarche peut donner l’occasion à l’autre d’établir une relation personnelle avec Dieu.

D’où l’attention particulière à la Parole dans la rue, essentielle au travail de l’association. Les pauvres aussi ont une âme qui n’est pas sous conditions de ressources !

 

Pauvres et Eglise du Christ ©Géraud BosmanLes pauvres sont l’Eglise du Christ

La vraie question consiste à se demander si l’Eglise est un lieu où les pauvres se sentent chez eux. L’Eglise voulue par Jésus est au service des pauvres. Il n’y a pas d’Eglise du Christ sans eux. Elle n’est pas celle des puissants, des forts, elle est celles des petits. Les exclus de la société seront-ils aussi les exclus de l’Eglise ? Ils ne sont pas des sous-paroissiens mais des paroissiens au même titre que les autres. Le projet des Captifs invite à passer du « Qui va s’en occuper ? » à « Comment les recevoir et les accueillir comme membres à part entière de la communauté ? ».

 

Une Eglise servante ©Damien PeyretUne Eglise servante, un Dieu qui ne les oublie pas

L’expérience de l’association montre que la prise en compte de la dimension spirituelle est un levier majeur de dynamisation de la personne de la rue. En outre un enracinement ecclésial et paroissial explicite est aussi un signe d’Espérance. Pour les personnes de la rue, c’est une manifestation visible d’une Église qui se fait proche, servante, qui va vers eux et donc d’un Dieu qui ne les oublie pas. 

 

Parmi les actions mises en place par l’association en lien étroit avec le curé et la communauté paroissiale locale, citons un travail de réflexion sur des thématiques spirituelles (pardon, espérance) concrétisé sous forme de réalisations diverses (vidéo, atelier), les prières-rue, des pèlerinages, des retraites dans des monastères, un accompagnement liturgique lors de funérailles, des crèches vivantes de Noël dont les acteurs sont des sans-abris du quartier, une messe de la rue annuelle dans la cathédrale de Paris présidée par l’archevêque et préparée par les personnes de la rue, le Réseau-prière.

 

Pour en savoir plus sur la vie spirituelle au sein de l’association Aux captifs, la libération :