Séjour de rupture avec l’univers de la rue

Chaque année, les équipes de l’association Aux captifs, la libération partent en séjour loin de la rue, loin de Paris, avec les personnes qu’elles rencontrent et accompagnent. Partie intégrante du processus de dynamisation de la personne, les séjours de rupture permettent l’éveil en profondeur de la personne, et facilitent son implication dans les démarches de soins et d’insertion.

 

Vacances pour personnes de la rue ©Damien PeyretDes sorties et des séjours… pour tous !

Permettre à la personne de se (re)trouver, de se (re)dynamiser. Les séjours de rupture sont organisés régulièrement et autour de thèmes très variés en fonction des besoins d’accompagnement des personnes : travail sur soi par le biais de l’art-thérapie; objectif sportif (ski, parapente, randonnée), culturel (visite des châteaux de la Loire, du Mont Saint Michel), artistique ou spirituel (pèlerinage à Rome); gratuité d’un temps de vacances « comme les autres » ou insertion professionnelle, etc.

 

« J’ai fait 30 ans de rue, 30 ans de poubelle. On devient comme une ordure. Partir en séjour m’a redonné le goût de vivre… Car la galère m’empêche d’exister. » Paul

 

Retrouver l’estime de soi

Outre la détente et la rupture avec l’univers de la rue, le séjour vise à retrouver une juste estime de soi par la prise de responsabilités et la pratique d’activités valorisantes, et à donner des repères nécessaires pour un retour progressif à la vie en société et au logement.

 

Vacances pour personnes de la rue ©Damien PeyretPartager le quotidien

En séjour, nous partons en petits groupes, 5 à 12 personnes le plus souvent. Nous partageons ensemble, bénévoles, accueillis et travailleurs sociaux, la tenue d’une maison, la préparation des repas, les repas, l’organisation et la préparation des activités, des déplacements. Nous prenons le soin de garder des temps creux pour nous aider à savourer ces moments et également, nous faisons en sorte de faciliter des rencontres avec des personnes ou des familles qui vivent sur place qui témoigneront un peu d’elles-mêmes, de ce qu’elles vivent. Nous prenons aussi le temps d’écrire des cartes postales pour favoriser les liens avec ceux qui sont restés à l’antenne et avec des proches.

 

« Pourquoi ici on ne boit pas ? On est bien ensemble. Dès demain à Paris, la galère recommence mais ici on nous regarde comme des hommes, personne ici ne sait qu’on vit à la rue. Ailleurs on est traité comme des chiens. A Paris, je suis une ombre : personne ne nous voit ». Felix

 

Ce projet est soutenu par la Fondation Notre Dame et l’Agence Nationale des Chèques- Vacances.  

 

Pour en savoir plus sur les programmes de dynamisation au sein des Captifs: