Grâce à vous, L’Espace Marcel Olivier offre un accueil calme et convivial

Quand alcool rime avec sérénité

Depuis 2016, les Captifs accueillent à l’Espace Marcel Olivier (EMO) des personnes en situation de précarité pour les accompagner dans leurs dépendances (le plus souvent à l’alcool). Découvrez la présentation de ce lieu unique du 9e arrondissement de Paris par ceux qui le fréquentent quotidiennement.

André et Damian, qui viennent à l’EMO depuis 1 an et 8 mois, ont accepté de témoigner de ce qu’ils vivent ici. Ces deux Polonais suivent Agata, salariée des Captifs et parlant couramment polonais, dans un petit bureau pour répondre tranquillement aux questions. Chacun leur tour, dans leur langue maternelle, répondent à ses questions. Ils la connaissent bien et c’est même pour garder le lien avec elle qu’ils sont arrivés à l’EMO.

Anciennement psychologue dans l’équipe Maquéro (trinôme interdisciplinaire des Captifs qui accompagne les personnes avec des maladies psychiatriques en rue, autour des gares parisiennes), Agata a rencontré André et Damian dans l’antenne de Saint-Vincent-de-Paul (Paris 10e). Connaissant leur relation à l’alcool, elle leur a proposé de découvrir l’EMO qui offre une porte d’entrée innovante de la réduction des risques liés à l’alcool.

En effet, Aux captifs, la libération a choisi une autre voie que l’approche purement médicale pour faire émerger une demande de suivi dans un accompagnement addictologique : l’entraide, la convivialité, la confiance mutuelle, la « fraternité Captifs ». C’est sur ces grands principes que s’est construit l’Espace Marcel Olivier.

« C’est calme ici, il n’y a pas de bagarre » nous dit André. Dans l’accueil, il peut boire une bière ou un café et manger des œufs et du fromage avec les bénévoles, les salariés et les personnes de la rue. Damian, à son tour, nous raconte qu’il est déjà venu avec un ami pour lui faire découvrir son cocon. Mais il fait toujours attention aux personnes qu’il amène : il faut que ce soit quelqu’un qui soit respectueux pour que l’EMO garde son cadre non violent et accueillant. Cet endroit est un refuge matinal, tous veulent préserver l’ambiance !

Daniel, que l’on croise un peu plus loin, est aussi venu grâce à quelqu’un. Il veut bien faire « de la pub », comme il dit, car il est heureux d’avoir trouvé un endroit solidaire pour l’aider. Il vient à l’EMO depuis un an et compte bien faire découvrir ce lieu à ceux qui en aurait besoin.