Augmentation constante du chômage depuis plusieurs décennies, nombre de migrants en hausse et sans lieux d’accueil, crise financière, montée en puissance de l’individualisme… La conjoncture actuelle tend à faire progresser des situations de précarité et d’exclusion toujours plus enracinées dans la société.
L’association Aux captifs, la libération a ainsi un double objectif :
- aider les personnes dans le besoin et en détresse subissant cette précarité,
- faire entendre leur cri et alerter tous les pouvoirs publics, économiques et sociaux.
Une précarité en hausse en France
La définition de la précarité a pris sens de façon plus marquée depuis les années 70 et plus particulièrement depuis 2008, avec la montée de l’individualisme et du consumérisme, puis l’arrivée de la crise économique. En 2012, plus de 11 millions de Français étaient ainsi touchés par la pauvreté ou l’exclusion, selon un rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes).
L’organisme rapporte également en 2015 que le nombre d’appels au numéro d’urgence 115 (demande d’hébergement d’urgence) a augmenté de 4% en deux ans… Une hausse inquiétante liée à une dégradation de la situation des personnes les plus modestes et du marché du travail. Les premières victimes de cette précarité sociale restent les personnes sans emploi, les familles monoparentales et les jeunes.
Précarité et pauvreté : quelle différence ?
Une situation précaire signifie qu’elle est fragile, instable. Une famille ou une personne est en situation de précarité en raison de « l’absence d’une ou de plusieurs sécurités, notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir des droits fondamentaux. »*
La précarité peut ainsi amener, si elle perdure ou si d’autres difficultés interviennent (pas de logement, santé, salaire trop bas…), à une situation de pauvreté, voire de grande pauvreté.
La définition de la pauvreté selon l’Insee est ainsi la suivante : « état de manque en terme de biens (économique et de ressources de santé) ou de position sociale telle que la personne est incapable de vivre de la même façon que la moyenne des autres personnes de la société. »
A Paris, la lutte contre la pauvreté est défendue par de nombreuses associations caritatives et humanitaires comme la nôtre ; en 2014, nous avons pu ainsi accompagner une soixantaine de personnes vers une solution d’hébergement d’insertion ou de logement, et accueillir 21 personnes sans-abris dans notre centre Valgiros.
*Journal Officiel, 1987, « Grande pauvreté et précarité économique et sociale », Wresinski J.
Pour en savoir plus sur la précarité et l’exclusion :