Collectif Les Morts de la Rue

Être auprès des personnes en grande exclusion nous amène trop souvent, bénévoles comme professionnels, à côtoyer la mort. Nous sommes alors invités à nous poser la question du sens de l’existence pour nous même, mais aussi et surtout avec les personnes que nous rencontrons. 

 

« Je ne veux pas mourir dans la rue comme un chien », Roger

 

les SDF et la mort dans la rue ©esprit-photo.comMourir dans la rue n’est pas une fatalité

Le droit à l’accès aux soins palliatifs pour tous a été voté en 1999. Pourtant, en 2014, plus de 480 personnes sont mortes dans les rues en France, sans soins ni accompagnement spécifique… Si beaucoup d’entre elles sont dans le déni de leur maladie et sont souvent incapables de reconnaître dans leur corps les signaux d’alerte qui devraient les faire consulter, certaines refusent d’aller à l’hôpital car elles ont peur d’être une nouvelle fois malmenées, incomprises, voir même méprisées…

 

Les Morts de la RueCollectif Les Morts de la Rue

L’association Aux captifs, la libération est membre fondateur du Collectif Les Morts de la Rueassociation loi 1901 créée en 2002. Le Collectif a pour objectifs de :

  • Faire savoir que vivre à la rue mène à une mort prématurée
  • Dénoncer les causes souvent violentes de ces morts
  • Veiller à la dignité des funérailles
  • Soutenir et accompagner les proches en deuil

 

 Vivre la mort dans la rueTémoignage d’une bénévole

« L’amitié construite au fur et à mesure des rencontres nous conduit le plus souvent à organiser une cérémonie avec les compagnons du défunt, rejoints parfois par des paroissiens ou de la famille. Ecouter un témoignage, regarder des photos, lire un texte, accueillir, prier ensemble, rassurent et peuvent contribuer à réconcilier et refaire unité. Parlant d’une célébration en mémoire d’un de ses amis, Pierre nous a dit : « Pour moi aussi, j’aimerais que ça se passe comme ça ».

Nous aussi sommes touchés par l’émotion, les larmes et le deuil à faire. Dans ces situations, nous ne sommes pas tant des « spécialistes du social » que des frères et sœurs en humanité. L’enjeu est celui de la valeur que nous reconnaissons à ces plus pauvres et aux liens que nous avons tissés avec eux. Nous voulons le leur signifier, encore« .

 

Pour en savoir plus sur la vie spirituelle au sein de l’association Aux captifs, la libération :