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Un collège d’écoute 2024 exceptionnel
Les 12 et 13 juin, 70 Captifs se sont réunis à Chevilly-Larue pour le collège d’écoute 2024 ! Accueillis, bénévoles et salariés se sont donné rendez-vous afin de faire le bilan de l’année 2023-2024 et d’établir ensemble les priorités de l’année 2024-2025. Ces 2 jours ont été préparés pendant 6 mois par des accueillis, des bénévoles et des salariés, avec l’aide de l’association Participation et Fraternité, expérimenté dans la participation des personnes accueillies.
Parmi les présents, Mgr Gueguen, vicaire général chargé du suivi des Captifs pour le diocèse, mais aussi Geneviève, salariée de l’antenne de Lyon et Myriam, bénévole de l’antenne de Brest.
Ces 2 jours se sont terminés par l’Assemblée générale, adaptée à un public de non-initiés. En parallèle de ces moments très sérieux, des moments de fête, de prière et de détente ont rythmé le séjour et ont permis de mieux se connaître. Maria, accueillie à l’antenne de l’Immaculée Conception (Paris, 12e) a beaucoup aimé ce temps fort. « Je suis timide, je ne parle pas facilement, mais là je me suis sentie à l’aise pour parler. Et même lorsque j’étais dans mon coin, des personnes venaient me voir, je ne me suis jamais sentie seule. C’était super ! »
Découvrez en vidéo ces deux jours de travail entre accueillis, bénévoles et salariés :
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Les Captifs aux Jeux Olympiques
Les Jeux Olympiques se sont tenus à Paris du 26 juillet au 11 août 2024. Aux captifs, la libération s’est vu offrir par l’Etat plusieurs billets pour assister à des épreuves olympiques variées. Ce fut l’occasion de faire de ces « sorties » des activités de redynamisation. Celles-ci sont de réels tremplins nécessaires pour permettre aux personnes rencontrées, dans la rue ou au bois, de se remobiliser et de développer leur capacité à évoluer dans un groupe. De nombreux accueillis, accompagnés de salariés et de bénévoles, ont donc pu bénéficier de ces places offertes par la ville de Paris : gymnastique, athlétisme, rugby… Tous les participants ont été ravis d’assister à ces épreuves ! De beaux sourires se sont dessinés sur les visages de chacun, heureux d’être là et de pouvoir vivre pleinement cet évènement mondial. Ainsi, des membres de l’antenne de Saint Germain de Charonne (Paris, 20e) et de la colocation Valgiros (Paris, 15e) ont pu assister aux épreuves de qualifications féminines en athlétisme (200 mètres et 3000 mètres), ainsi qu’à l’épreuve de lancer de marteau. L’équipe a également suivi les épreuves masculines de qualifications dans les disciplines suivantes : saut de haies (110 mètres) et saut en longueur. Quant à l’antenne de l’Immaculée Conception (Paris, 12e), elle a assisté à des épreuves masculines de gymnastique artistique au sol et cheval d’arçons, ainsi qu’à une épreuve féminine de gymnastique. L’ambiance était au rendez-vous et la salle comble ! Les Jeux Olympiques ont donc été une belle fête pour tous.
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L’antenne de Lyon à Paray-le-Monial
Les séjours de rupture sont des séjours en petit groupe passés loin de la rue et qui ont des objectifs variés (culturel, sportif, spirituel…). Ils nécessitent une préparation en amont et sont essentiels à la remobilisation des personnes accueillies. C’est pourquoi, du 10 au 14 juillet 2024, 3 accueillis de l’antenne de Lyon, accompagnés d’une salariée et d’une bénévole, se sont rendus à Paray-le-Monial pour participer au parcours « Espérance » organisé spécialement pour les personnes en situation de précarité. Louanges, veillées et messes étaient au programme ! Les accueillis, Patrick, Jean-Yves et Frédéric ont été enchantés par ce séjour. L’ensemble de l’équipe a été hébergée dans un gite appartenant à une amie de Gabrielle, bénévole et accompagnatrice. Patrick a été très remué suite à une conférence sur le thème des émotions car celle-ci a fait remonter à la surface beaucoup de mauvais souvenirs. Ils ont néanmoins tous fait de belles et nombreuses rencontres et ont même dit à Geneviève – salariée de l’antenne de Lyon – à la fin du séjour : « Ici c’est le paradis, merci, merci, merci ! » Fred, plus mélancolique au démarrage, a confié à Geneviève « En réalité, le mal a reçu un coup de semonce à Paray et c’est grâce à Geneviève et toi Gabrielle, et à l’assemblée de Paray. Nous étions tous princes de la Paix là-bas. Les 5 dernières années ont été un enfer pour moi, plusieurs mois d’affilés sans dormir… enfin bref, à Paray j’ai été conquis par la royauté du Christ. » Ces quelques mots témoignent de la positivité des séjours de rupture pour les personnes que nous rencontrons et accompagnons. Pour reprendre les mots de Geneviève, « Il faut oser proposer l’aventure à nos accueillis, dans la confiance. Jésus s’occupe du reste et il le fait si bien ! ».
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Grâce à vous, Jonas est parti à Lourdes
Jonas fréquente l’Espace Marcel Olivier (EMO), antenne dédiée à l’accompagnement des personnes alcoolodépendantes à la rue. Il a réussi à mettre 22 euros de côté pour partir en pèlerinage à Lourdes ! Sa participation financière de 10 euros pour ce séjour spirituel et de 12 euros pour ses cigarettes est un exploit notable. Vivant au jour le jour et selon la générosité des passants de son quartier, il est très difficile pour lui d’anticiper les choses. Jonas s’est donc responsabilisé sur sa gestion financière ces derniers mois. La capacité à se projeter dans le temps n’est pas la qualité première d’une personne en rue, c’est vraiment difficile pour elle. Avoir en perspective un objectif qui le motive vraiment, a permis à Jonas de faire cet effort et d’honorer son engagement.
Néanmoins, le coût d’un séjour de ce type est plus élevé que le montant récolté par Jonas. Les dons des particuliers et la générosité de chacun est donc indispensable pour permettre aux personnes accompagnées de partir en séjour loin de la rue.
Ce séjour spirituel à Lourdes s’inscrit dans le cadre des séjours de rupture permettant aux personnes suivies par l’association de « couper » de la rue. A Lourdes, Jonas a pu vivre un beau moment de ressourcement, loin du quotidien de la rue. Il a aussi su prendre ses responsabilités, s’approprier son lit et sa douche. Selon les accompagnateurs, ce séjour a été très positif et un vrai déclic pour lui. Il a vécu un pèlerinage et en revient transformé. Il est davantage responsable de ses affaires, souhaite se doucher régulièrement (ce qui traduit une considération de son corps), dit vouloir réduire ses consommations d’alcool et se projette sur un hébergement. Jonas était heureux d’être à Lourdes. Pour citer un salarié accompagnateur, « il ne cessait de saluer la Vierge Marie et de crier Alléluia dans les rues de Lourdes ». La rupture physique et géographique engendrée par le séjour, couplée au confort de l’hébergement en dur, fait bouger les lignes. De surcroit, ce séjour a permis à 15 personnes de la rue, isolées, dans des situations complexes, de faire société pendant cinq jours. Grâce à votre soutien, nous pourrons amener à nouveau Jonas et d’autres personnes accueillies en séjour loin de la rue.
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Ils s’engagent avec nous : Portrait du Père Arnaud Bancon, nouvel aumônier des Captifs
Le 20 juillet, l’association a accueilli son nouvel aumônier, le père Arnaud Bancon. Ce dernier est un habitué des Captifs, puisqu’il est curé sur une antenne.
Originaire de Charente-Maritime, le Père Arnaud Bancon est curé de la Paroisse de Saint-Leu Saint-Gilles (Paris, 1er) depuis 4 ans. Né dans une famille peu pratiquante, mais non hostile à la foi, sa vocation de prêtre est tardive. Il découvre la foi à l’âge de 20 ans, grâce à des amis formés à Montmartre, animés par une vie de prière riche et des missions d’évangélisation de rue. Il apprécie ce triptyque « formation théologique, prière et mission dans la rue auprès des personnes n’ayant pas la foi ». Etudiant en architecture, il entre au séminaire à l’âge de 30 ans à l’issue de ses études et de quelques années de vie professionnelle. Son goût pour l’esthétique compte beaucoup dans sa vie. Il participe ainsi à la Commission d’art relative à la construction d’édifices, à l’aménagement d’églises… Mais pour Arnaud Bancon, l’Eglise n’est pas seulement un musée mais un lieu de vie.
C’est lors de son affectation à Sainte-Jeanne-de-Chantal (Paris, 16e) qu’Arnaud Bancon découvre l’association Aux captifs, la libération, par le prisme des prières-rue. Ce temps-fort avec les personnes fragiles le marque beaucoup. C’est également l’occasion pour les paroissiens qui le souhaitent de venir prier avec des personnes souvent très différentes de celles qu’ils ont l’habitude de côtoyer. Pour Arnaud Bancon, c’est très beau. Il découvre « une fraternité dans la prière ; très typique des Captifs. »
Son affectation à Saint-Leu Saint-Gilles, paroisse partageant ses locaux avec les Captifs, lui permet de mieux appréhender l’action de l’association et notamment le travail social. C’est là qu’il vit de manière plus intensive le lien avec les pauvres.
Par ailleurs, ses différentes affectations entre tant que prêtre lui ont permis de découvrir l’opération Hiver Solidaire ; consistant pour les paroisses à ouvrir leurs portes pendant l’hiver aux personnes sans-abri. Il observe positivement une certaine inversion des rôles entre bénévoles et accueillis. Si les bénévoles viennent avec l’envie d’apporter leur aide aux pauvres, ceux-ci apportent souvent encore davantage aux bénévoles. Il observe de beaux liens humains se tisser dans le cadre de cette opération.
Arnaud Bancon est sensible au fait que de nombreuses personnes de la rue ont une vie de foi assez développée. Selon lui, il est rare qu’elles tournent le dos à la foi. Il arrive que certaines viennent le voir dans l’église de Saint-Leu Saint-Gilles pour lui demander le baptême. Il est parfois un peu déconcerté et ne sait pas toujours comment s’y prendre face à ces personnes qui ne rentrent pas « dans le moule » d’un accompagnement classique au baptême. « Ils représentent un visage d’Eglise à découvrir. » La prière-rue à Saint-Leu Saint-Gilles avec les femmes angolaises et nigérianes en situation de prostitution et qui se mettent à chanter des psaumes le touchent. Il trouve cela très beau. Saint-Paul disait « les pauvres sont nos maîtres ». Il y a là, selon le Père Bancon, une vérité. Les pauvres peuvent être nos guides spirituels.
Le questionnant sur le sujet, Arnaud Bancon me livre quelques-unes de ses appréhensions vis-à-vis de cette nouvelle mission d’aumônier… « Ce serait de passer à côté de quelque chose, de ne pas savoir lire les détresses qui ne sont pas formulées par les personnes. Néanmoins, à la lumière de mon expérience, il y a une facilité de dialogue avec les responsables d’antenne, une vraie franchise de leur part. » Le Père Bancon se réjouit de cette nouvelle mission qui lui a été confiée. Il sait aussi au regard des évènements de violence qui peuvent avoir lieu dans les antennes et qui peuvent choquer les travailleurs sociaux, l’importance de cette nouvelle responsabilité. Il sera cette oreille attentive pour nos travailleurs sociaux qui peuvent avoir besoin d’être écoutés et conseillés dans leur mission.
Ce qu’il trouve très beau chez les Captifs, c’est « le souci de l’autre, le regard valorisant et juste qui est posé sur les personnes rencontrées et accompagnées ; mais aussi la prise en compte de la dimension de la foi chez le plus pauvre. »
Enfin, pour lui, le questionnement des Captifs sur leur action, sur ce qu’ils font et ne font pas ; l’état des lieux réalisé il y a 2 ans, la réflexion menée sur l’avenir de l’association qui a abouti au plan stratégique 2028 est très belle et témoigne d’un dynamisme ainsi que d’une bonne santé spirituelle et intellectuelle de l’association.
Actualités / Mains nues (Journal)
Eté 2024 : La fidélité au cœur
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L’Essentiel 2023 d’Aux captifs, la libération
Chaque année, notre association publie un Essentiel, résumé de son rapport d’activité et de ses comptes, à destination de ses donateurs. Nous sommes heureux de vous partager l’Essentiel 2023, que vous pouvez télécharger en cliquant ici.
Nous sommes heureux de vous partager ce résumé en 4 pages de notre rapport d’activité 2023.
Nous vous remercions vivement pour l’attention que vous portez à notre association et pour votre soutien fidèle sans lequel rien ne serait possible !
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Les Captifs et les Jeux Olympiques
Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 seront le plus grand événement jamais organisé en France. Mais à près d’1 mois et demi, la préfecture annonce d’un côté « que tout sera mis en œuvre pour prendre soin des plus précaires en créant des places pour les grands marginaux », et de l’autre, on peut lire que certains quartiers de Paris seront sous pression renforcée avec du « nettoyage social ». Face à cela, les Captifs s’efforceront de défendre les droits des personnes accueillies pour que les JOP soient une fête pour tous, en s’appuyant notamment sur le collectif « Le revers de la médaille », qui fédère plus de 80 associations de la solidarité pour alerter sur l’impact social des JOP.
Nous nous efforçons aussi de diffuser aux personnes accueillies les informations qui les concernent, notamment les cartes de circulation transmises par la préfecture. Lors des JOP, nous garderons 7 antennes parisiennes sur 9 ouvertes. Ainsi, nous poursuivrons nos tournées-rue sur nos territoires en mettant aussi en place des tournées exploratoires pour continuer à suivre nos accueillis si les pouvoirs publics les déplacent. De même, nos permanences resteront ouvertes.
De plus, chaque antenne organisera des activités en lien avec le sport. Par exemple, un partenariat avec une association sportive (UpSport) vient d’être mis en place pour permettre à notre public de découvrir de nouvelles disciplines. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le diocèse qui met en place les Holly Games ; et les Captifs participeront notamment à la Frat’ zone par la Fondation Eugène Napoléon (Paris 12e). La Frat’ zone est un lieu où seront retransmis les évènements sportifs et où les accueillis pourront aussi « tester » des activités physiques. Le diocèse met aussi à notre disposition des places pour les JOP, l’occasion de pouvoir emmener les salariés, bénévoles et accueillis disponibles.
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Après plus de 30 ans de rue, Mike vit dans un appartement !
A la rue depuis l’âge de 19 ans, Mike a emménagé dans un studio, Porte de Bagnolet (Paris, 20e). Un petit « miracle » pour les Captifs, et notamment pour l’équipe de l’antenne Saint Germain de Charonne qui l’accompagne. Mike est un « gars de la rue » très gentil, qui aime beaucoup discuter et qui est très connu des riverains de son quartier. Il est rencontré par Aux captifs, la libération dès 2020, année d’ouverture de l’antenne dans ce quartier. Les Captifs sont allés à sa rencontre durant trois ans, toutes les semaines, fidèlement, à la même heure, dans la descente de garage où il avait installé son matelas, son «espace». S’il avait l’habitude de parler aux Captifs, il a toujours refusé de venir en permanence, quand bien même celle-ci était située à 3 minutes à pied de son « espace » ! Quand les Captifs le rencontraient, Mike était toujours allongé, jamais debout. Et puis, un jour, un jeudi matin du mois de mars 2023, Maryse, bénévole depuis de longues années aux Captifs, découvre par hasard ou pas, que Mike est en train de se faire déloger par les forces de l’ordre. Elle prévient alors Amélie – responsable de l’antenne du 20e – qui accourt, et demande à Mike si il a besoin d’aide pour déplacer ses affaires. A partir de ce jour-là, Mike vient toutes les semaines à la permanence de l’antenne.
Sortir de la rue est un long chemin semé d’embûches. Après deux ans de visite lors des tournées-rues, il aura fallu un an d’accompagnement régulier à Mike pour envisager de sortir de la rue et dormir au chaud dans lit. Cela a été rendu possible notamment grâce à la relation de confiance qu’il a noué avec Camille, travailleuse sociale de l’antenne et avec tous les bénévoles présents aux permanences. Si il y a eu des échecs et des succès dans ce cheminement, si la confiance a mis du temps à s’installer, Mike s’est senti prêt à emménager et habiter seul depuis cet hiver. Grâce au dispositif de l’Etat Un chez soi d’abord (https://www.ecologie.gouv.fr/chez-soi-dabord), Mike a pu emménager dans le 20e depuis le 13 mai 2024. Pour lui, né dans le 20e et désirant continuer à y vivre, c’est gagné ! Il est tout heureux de montrer à Amélie et Camille les clés de son appartement ; et a même rédigé à l’attention des Captifs, une liste des affaires dont il a besoin pour son nouveau chez lui !