Le 8 juin 2025, à Nîmes, la traditionnelle Féria n’était pas la seule à battre son plein. Une autre, plus discrète mais tout autant essentielle, laissait percevoir quelques notes de musique à travers le brouhaha de la ville : la Féria-rue des Captifs et de ses partenaires, la Conférence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (CSSVP), les Sœurs Pauvres de Jésus-Christ et la Communauté de l’Emmanuel.
Cette journée avait un objectif fort : offrir aux personnes en précarité un moment de joie, de dignité et de partage. Après une messe animée par les Captifs, bénévoles et personnes accueillies se sont retrouvés dans le parc d’un lycée, transformé pour l’occasion en lieu de convivialité. Au programme : musique live, paëlla, jeux de quilles et rires. « À midi, il n’y avait personne. À 12h50, ils étaient cinquante », plaisante Benoît Chermanne, responsable de l’antenne nîmoise de l’association. « Au lieu d’être de côté, ils ont eu un espace pour eux, pour vivre cet événement, dans un lieu sécurisé dans lequel ils ont pu prendre leur temps. »
Dans une ville qui bouillonnait, cet événement offrait un contrepoint bienveillant. Loin de la foule pressée s’échangeaient poignées de mains, regards attentifs et partages sincères. « C’est complémentaire d’une tournée-rue on prolonge les liens », souligne Benoît.
Une fête simple, qui a redonné à ceux que l’on invisibilise une place et surtout une voix.